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/image%2F1753867%2F20171118%2Fob_834482_banner.jpg "Notre vie au Qatar… et quelque part sur la terre")
Léfini et ses gorilles !
Publié le 25 Novembre 2012
Léfini et ses gorilles !
Nous profitons du WE de la Toussaint pour nous évader vers une destination que nous attendions tous avec impatience : la réserve de la Léfini au Nord de Brazzaville.
Jeudi 1er novembre, le bâtiment est endormi, seule une famille s’agite au 3ème étage… Petit déjeuner rapide, et nous voilà dans la navette en direction de l’aéroport de Pointe Noire avec les 3 familles d’amis, avec qui nous avons organisé ce périple.
La compagnie ECAIR nous accueille pour un vol d’environ 1h. L’avion est à l’heure, petits pains au chocolat et boissons au grand plaisir des enfants, et l’atterrissage est déjà annoncé… si ça pouvait être aussi rapide quand on rentre en France !!!
Aéroport Maya-Maya de Brazzaville inauguré il y a tout juste 2 ans.
Arrivés à l’aéroport Maya-Maya de Brazzaville, nous récupérons nos véhicules de location, puis, après être passés à l’agence signer les contrats, nous nous rendons dans un quartier populaire de Brazzaville. Nous allons enfin connaitre la personne, avec qui nous avions échangé jusque là uniquement par téléphone et par mail. Il nous accueille dans son bureau, seule pièce climatisée de la petite maison qui héberge le Siège du PLL : Projet Lésia-Louna, financé en partie par The Aspinall Foundation.
La Fondation John Aspinall est une association caritative britannique qui œuvre pour la promotion de la conservation de la nature. Elle a été créée en 1984 par le propriétaire de parc zoologiques John Aspinall.
Au Congo, la Fondation John Aspinall et le Gouvernement mettent en œuvre diverses actions à travers le Projet Lésio-Louna (anciennement nommé Projet de Protection des Gorilles) par :
1. La promotion et l’application des lois nationales et internationales protégeant les gorilles et autres espèces menacées afin de réduire le trafic des gorilles orphelins et de la faune en général;
2. La sensibilisation et l’éducation de la population nationale et internationale sur les menaces pesant sur la faune congolaise;
3. L’accueil et la réhabilitation des gorilles orphelins.
La Réserve Naturelle de Gorilles de Lésio-Louna, est chargée de :
1. Assurer la réinsertion des gorilles orphelins en milieu naturel;
2. Protéger les gorilles et l’écosystème de la réserve;
3. Organiser et promouvoir l’éducation, la formation, la sensibilisation et la recherche sur la biodiversité de la réserve;
4. Promouvoir et développer de concert avec les services intéressés, le tourisme de vision;
5. Organiser avec la participation des populations locales, un système intégré de conservation des ressources naturelles de la réserve.
Sources : http://www.ppgcongo.org
Nous partons en convoi de quatre 4*4, avec, à bord du premier, un membre de la réserve qui nous sera précieux pour sortir de Brazza, d’une part, et nous indiquer la route pour se rendre à la réserve, d’autre part.
Arrêt essence pour tout le monde, car contrairement à notre terre de naissance, ici le réservoir d’une voiture de location n’est pas obligatoirement plein… pour ne pas dire est sur la réserve dès le départ… Après plus de 3 ans, plus rien ne nous étonne, et encore moins quand la pompiste fait déborder le réservoir… en discutant avec un collègue.
La sortie de Brazza est longue, surtout en ce jour de Toussaint, car notre route passe le long du cimetière privé de Bouka. Nous restons bloqués dans un bouchon plus d’une heure, durant laquelle nous occuperons notre temps à observer les congolais qui entrent et sortent du cimetière, avec fleurs artificielles et pelles. Nous admirons les mamans congolaises vêtues de leurs plus beaux pagnes.
Au CONGO Brazzaville, le business de la mort attire les investisseurs locaux. Depuis la libéralisation de l’activité en 1993, les pompes funèbres et les cimetières attirent les entrepreneurs. Et la municipalité n’a plus le monopole des funérailles.
Malgré le coût très élevé des obsèques* pour la population locale, les familles préfèrent enterrer leurs proches dans les cimetières privés et non plus dans les cimetières publiques certes bon marché, mais très mal entretenus.
*150 000 FCFA le caveau et 800 000 FCFA la construction de la pierre tombale
SMIC Congo : 49.996 CFA.
Nous continuons notre route et nous arrêtons pour un pique nique croque-monsieur préparés à l’avance… avec ou sans cornichons, au choix ;-)
Sur la route, on ne se lasse jamais de faire des photos...
A la tombée de la nuit, nous empruntons la piste qui nous mène au campement de la réserve de Lésio-Louna.
Nous sommes agréablement surpris par la qualité de l’hébergement et des espaces de vie.
Nous dinons dans une des 2 paillotes reliées par une cuisine parfaitement équipée. Les enfants s’endorment très vite… les parents aussi.
Réveil matinal, pour aller à la rencontre de SID qui se trouve sur l’ile d’Abio II. Nous reprenons la piste de la veille en sens inverse, puis remontons vers le Nord. Nous sommes accueillis dans un autre campement de la réserve, au bord de la Léfni. De l’autre côté de la rive, SID – 250 kg – fait son apparition. C’est l’heure de sa collation. Nous l’approchons en bateau à moteur. Il s’amuse à nous lancer nourriture et mottes de sable. Les enfants le trouve rigolo vu de l’autre côté de la rive, mais beaucoup moins lorsqu’ils viennent avec nous dans le bateau.
Sid du haut de ses 250 kg
Quatre d’entre nous remontent ensuite la Léfini, tandis que les autres les rejoignent en voiture dans le village de Mbouambé-Léfini pour le déjeuner.
En début d’après-midi, le reste du groupe rentre au campement de Lésio-Louna en s’arrêtant au point de vue panomique du lac bleu. Les quatre autres adultes redescendent la Léfini en bateau à moteur jusqu’au site d’Abio… La balade fluviale est entrecoupée par une panne de moteur. Nous restons 1 heure dans un camp de pêcheurs, durée suffisante pour que notre pinassier (barreur du bateau) substitue la pièce cassée du moteur par une pièce en bois sculptée par ses soins ! Incroyable, nous n’en revenons pas !
Les campements de pêcheurs sur le bord de la Léfini
Les termitières sont impressionantes
Et quelle sera notre surprise, et grande joie, d’être accueillis par SID à l’arrivée. Il réitère son traditionnel « show », nous balançant sournoisement ce qu’il a sous la main.
Retour au campement, où nous retrouvons le reste du groupe qui nous a concocté une succulente assiette de spaghettis bolognaises.
Samedi matin, nous commençons par fêter un joyeux anniversaire à notre JC national, puis nous rendons à la nurserie, à quelques pas du campement, pour observer les gorilles orphelins qui ont entre 6 mois et 8 ans. 
Nous assistons à leur petit déjeuner. Nous sommes en extase devant ces gorilles qui semblent eux aussi ravis de notre venue. Ils manifestent leur joie par le traditionnel battement de bras sur la poitrine.
Nous quittons le campement, non sans regret, notamment pour Manon qui ne veut pas partir… A mi chemin de la piste, nous tournons pour approcher le lac bleu, et nous installons confortablement sous une paillotte qui surplombe le lac, pour un déjeuner digne d’un déjeuner de quarantenaire… foie gras en entrée, si, si !
La piste pour rejoindre notre trajet initial est pentu, les 4*4 sont en position 4L… moi je ne sais pas vraiment de quoi il s’agit, mais nos 4 hommes s’en sortent très bien, et sont prêts pour le Paris Dakar ;-)
Sur la route, Emmanuel fait le plein dans une "mini station"... TOTAL !!!
Ici on paye au litre... l'essence est stockée dans des bouteilles... PASTIS !
Arrivés à Brazzaville, nous nous installons dans notre hôtel, et partons diner chez Mami Wata, célèbre restaurant au bord du fleuve Congo avec vue imprenable sur Kinshasa. Pensée inévitable pour Marc, Annerieke, Maud, Charlotte et Elina. Juliette et Manon sont heureuses de voir – même si c’est de l’autre côté du fleuve – la ville dans laquelle leurs cousines ont vécu.
Après un bon diner, une bonne nuit, un chauffeur de l’hôtel nous emmène pour un « city tour » sur mesure. Nous découvrons, entre autre, la case de Gaulle (qui est depuis 1960 la résidence de l’ambassadeur de France au Congo cf. http://www.ambafrance-cg.org/La-Chancellerie-et-la-residence), et le mémorial Pierre Savorgnan de Brazza, marin et explorateur, qui ouvert la voie à la colonisation française en Afrique Centrale, et dont Brazzaville, en l’honneur de son fondateur, a pris le nom.
Un petit tour par les cataractes de Kintamo, près de "Brazzaville plage" et de la confluence du Djoué. C’est l’endroit où le lit du fleuve devient plus étroit et le courant s'intensifie fortement, et offre ainsi un spectacle naturel fascinant. Le fleuve Congo est l'un des fleuves les plus puissants du monde.
Sur la route des cataractes, l'Eléphant Bleu local...
Nous achevons notre « city tour » par la basilique Sainte Anne, que nous avions déjà vue de nuit. Cette fois-ci, i y a un office, une messe priante et dynamique comme on aimerait en avoir en France. Une chorale, des danseurs, et ce n’est pas pour une occasion particulière, c’est simplement une messe du dimanche. La basilique est majestueuse, elle est comme un joyau au milieu de cette capitale administrative qui contraste entre richesse et pauvreté.
La basilique Sainte-Anne du Congo est l'un des monuments de Brazzaville qui présentent le plus grand intérêt architectural.
En partie détruite lors de la guerre civile de 1997, la basilique Sainte-Anne du Congo a fait l’objet, entre 2006 et 2008, d’une importante campagne de restauration. Désormais complétée par un clocher, ce qui n’était pas le cas auparavant, La basilique Sainte-Anne du Congo est le monument historique le plus emblématique de Brazzaville, et l’un des plus grands monuments religieux d’Afrique centrale.
Symboliquement située à la charnière des quartiers africain et européen, elle a été voulue d’emblée comme un lieu dédié au souvenir des soldats blancs et noirs tombés au champ d’honneur. Elle a d’ailleurs bénéficié de la protection du général de Gaulle, ainsi que du gouverneur général Félix Eboué. Aussi l’édification de la basilique, entre 1943 et 1949, s’inscrit-elle dans l’histoire commune du Congo et de la France libre, dont elle est devenue le sanctuaire commémoratif.
Lieu de rencontre fusionnelle
Née de la rencontre de trois hommes d’opinions différentes, le prêtre catholique Charles Lecomte (1912-1985), le libre penseur, Félix Eboué (1884-1944) et l’architecte protestant Roger Lelièvre, dit Erell (1907-1986), c’est en référence au sanctuaire breton de Sainte-Anne d’Auray (l’un des prêtres français de Brazzaville était originaire de cette ville) que la basilique a été dédiée à Sainte-Anne, mère de la Vierge Marie.
Mais Roger Erell a surtout voulu faire de ce monument la synthèse symbolique de la spiritualité chrétienne et de l’âme africaine : des arcs brisés en ogives aigües qui évoquent les fers de lance du Nord Congo, une voûte haute de vingt-deux mètres inspirée des « cases obus » du sud du Tchad et du Cameroun, et qui suggère deux mains jointes pour la prière, une toiture constituée de près de deux cent mille tuiles vernissées vertes…. L’architecture du bâtiment témoigne ainsi d’une véritable fusion identitaire, avec apport de techniques occidentales, de matériaux locaux (le grès mauve du Djoué) et de savoir-faire africains.
Le symbole d’une renaissance
Très gravement endommagée pendant la guerre civile, la basilique a fait, dès 2000, l’objet d’un important projet de restauration. La récolte des fonds a été confiée par l’archevêché de Brazzaville au Comité Sainte-Anne, instance créée en 1946 par les Compagnons du général de Gaulle, et la maîtrise d’œuvre à l’architecte en chef des monuments historiques français, Pierre-Antoine Gatier. Spécialiste des monuments du XXe siècle, celui-ci a également pris en charge la conception complète du clocher, puisque le projet de flèche initialement conçu par Erell n’avait jamais été réalisé. L’exécution des travaux a été confiée par le Comité Sainte-Anne à une entreprise italienne.
Une partie des travaux a été financé par la coopération française. Ils ont essentiellement couvert le montant des travaux d’études ainsi que le transport du lot de tuiles vertes, si caractéristiques de l’édifice, depuis la France.
Source : http://www.latitudefrance.org
Malheureusement, la célèbre école de peinture de Poto-Poto est fermée, mais ce n’est que partie remise… une bonne occasion d’aller passer un 3ème WE dans la capitale du Congo.
Voilà le récit d’un petit WE de 4 jours, qui nous aura permis de découvrir une autre face du Congo, notamment dans la réserve de la Léfini, avec des paysages à perte de vue, mais malheureusement dépourvus d’animaux, car les braconniers ont depuis belle lurette fait des ravages.
Pour voir plus de photos de notre WE, cliquez sur la Quncaillerie de Paris :